Une mystérieuse tomate à retrouver [Allemagne]

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L'italien donna un coup dans le premier caillou qui passait à sa portée dans le simple but de se calmer les nerfs. Il ne se gêna pas de crier sans se soucier des autres présents dans le parc. De toute manière soit son geste serait ignoré, soit ça ne fera qu'accentuer la réputation qu'il avait déjà acquise.

« Maledetto tedesco ! »

Bien sûr, il était encore en colère contre l'allemand. Il ne comprenait toujours pas ce que son jumeau lui trouvait de si particulier pour être ami avec lui. Lui il ne voyait rien chez lui qui serait plus ou moins digne d'intérêt. Tout ce qu'il apercevait c'était un jeune homme plus grand que la moyenne avec des yeux bleus ainsi qu'une musculature assez développé. Et point. Sans parler de l'amitié qu'il entretien avec son frère. Amitié qu'il réprimandait au plus haut point. Et ça, tout le monde devait le savoir. Ou du moins pouvait le deviner lors des quelques fois que les deux se voyaient. Surtout que lors de ces rares moments, Lovino faisait son possible pour humilier l'autre bien que son objectif tombait systématiquement à l'eau.

Un semblant de calme s'empara doucement de lui et il lâcha un soupir. Une seule et unique idée résidait dans l'esprit du brun : se venger. Se venger du germanique et par dessus tout montrer à son jumeau qu'il était capable de le battre.

Étrangement il se souvint d'une légende qu'il avait lu par hasard alors qu'il devait faire des recherches pour le cours de sciences. L'histoire d'une mystérieuse tomate qui avait pour particularité de donner de supers pouvoirs et ont la localisation supposée était à l'endroit même où se dressait l'actuel parc de l'académie. Certes cela pouvait paraître stupide mais qui pouvait lui donner la preuve que cette légende était complètement fausse ? Personne. Le seul moyen d'en avoir le cœur net était de la chercher. Et puis, si c'était vrai il aurait un net avantage contre l’allemand.

Réfléchissant à la parfaite cachette pour ce fruit fabuleux, car oui la tomate est un fruit, le latin se dirigea vers le buisson le plus proche. Il posa son sac de cours juste à côté puis débuta sa fouille dans le bosquet.

Au bout de quelques instants, il ne vit aucune trace d'un quelconque fruit rouge à la place il se fit surprendre par un toussotement juste derrière lui.

Spoiler:

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L'allemand venait de terminer deux heures de cour de droit. Ce n'était vraiment pas sa matière préférée. En plus deux heures! Le professeur leur avait fait rattraper une heure car la semaine dernière il était absent. Ludwig aurait bien aimé avoir une petite pause entre ces deux heures pour s'aérer la tête mais le professeur n'avait pas l'air d'avoir tenu compte de l'état de ces petits élèves.

Quoi qu'il en soit, Ludwig avait terminé sa journée assez tôt. Souvent il en profitait pour faire les devoirs de la semaine ou du soutient. Mais aujourd'hui il avait très mal à la tête: deux heures de droit ça ne pardonnait jamais. Il avait vu aujourd'hui le droit du travail et avait dévié sur les régimes matrimoniaux pour survoler la loi 1901... il se secoua: non, il ne voulait plus en entendre parler! De plus l'allemand avait pris un médicament pour lutter contre ce marteau qui ne cessait de le marteler violemment mais rien n'y faisait, ce "boum boum" demeurait encore et toujours dans sa tête. Ludwig décida de partir se changer les idées, s'aérer. Il prit donc son livre du moment et partit en direction du parc.

Tout était en fleur, tout sentait bon, les oiseaux chantaient et il était seul. Pas un bruit, pas une conversation, juste la nature qui s'agitait à l'aube du printemps. Il avait l'embarra du choix pour choisir un banc et pour une première il sourit: un banc, tout là-bas, seul dans l'herbe sous un arbre vers des buissons à l’abri des regards. Il fit quelques grandes enjambés, s'assit sur le banc, ouvrit son livre à la bonne page sans l'aide d'un marque page et commença à lire.
Il lu pendant une heure environ. Pendant ce temps, des couples et passant venaient, s'asseyaient, parlaient et repartaient. Mais Allemagne ne leva à aucun moment les yeux. Sauf à un moment. Le moment où il reçut un cailloux sur la tête et entendit une injure italienne. Il décida de ne pas porter plus d'attention et plongea de nouveau dans sa lecture. Mais intérieurement, il analysa le cri de guerre... Romano... il ne manquait plus que lui. En plus il faisait beaucoup de bruit et gênait tout le monde.

Pour le bien de tous et le respect des règles et d'autruis, Allemagne se leva et suivit l'italien qui semblait soudainement chercher quelque chose. Il l'observa un instant. L'italien repéra quelque chose. L'allemand se prépara donc à intervenir, c'était une capacité qu'il avait instinctivement acquise. Mais, Romano se baissa et fouilla dans un buisson. L'allemand s'arrêta net et observa, très étonné, il se demandait ce que cherchait l'italien. De plus ce buisson puait la crotte. Il devrait peut-être lui dire?
Il décida de toussoter...

-Hemm hemm....

Soudain, un grand silence s'imposa. Il fallait qu'il dise quelque chose... vite...:

-Tu cherche .... quelque chose de particulier? Parce que.... ça pue par ici.

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-Hemm hemm....

L'italien resta encore quelques secondes comme il était, interdit. Ne sachant ni que faire, ni que dire en se faisant surprendre de la sorte par un élève quelconque. Et s'il s'agissait d'un des professeurs ? Qu'allait-il dire pour sa défense ? Soudain, il se décida à tourner la tête s'attendant au pire cas de figure. Ses yeux aperçurent une grande silhouette, plutôt bien bâtie. Puis, il vit la couleur des cheveux d'un blond mis en arrière. Aucun doute ne fut permis sur l'identité de l'autre et par pur réflexe il serra les dents, un grognement s'échappant. Pourquoi ? Pourquoi fallait il qu'il tombe sur l'allemand plus qu'une autre personne ? À croire que la malchance le poursuivait décidément.

-Tu cherche .... quelque chose de particulier? Parce que.... ça pue par ici.

Se relevant, le regard dévisageant le germanique avec toute la haine et la rancoeur qu'il ressentait envers lui. Il fronça les sourcils, se préparant au cas où il devrait attaquer. Et quant à l'odeur, il l'avait remarqué depuis un bon moment mais bon il n'y pouvait rien. Surtout que le parfum repoussant aurait très bien pu servir de camouflage à celui de la tomate.

-Tch ! En quoi ça te regarde sale bouffeur de patates hein ?! Pis j'ai pas de compte à te rendre d'abord alors lâche moi la grappe !

Ce fut hors de question qu'il lui dise ce qu'il cherchait. Encore moins à Allemagne, se serait un comble non ? Quoique s'il ne lui révélait pas tous les détails sur l'objet qu'il convoitait tant cela aurait été possible. Et puis, il n'avait absolument pas besoin de connaitre ses intentions n'est-ce pas ? Pas qu'il les lui dirait non plus. À présent, il lui fallait coûte que coûte, qu'il mette la main sur la précieuse tomate et ça plus tôt qu'il ne l'aurait cru en démarrant sa quête.

-Tu comptes rester m'faire chier encore longtemps merde ?! Allez dégage de là et tout de suite !

Ce fut déjà assez désagréable d'avoir le blond à seulement quelques centimètres de lui qu'il voulut instaurer une certaine distance entre eux. Et le plus vite serait le mieux. Il n'était point envisageable qu'il se déplace et montrer ainsi au germanique qu'il l'intimidait un tant soit peu. D'autant plus que ce n'était pas le cas. Ça c'est ce dont il voulait se persuader au plus profond de son être. En réalité, l'italien ressentait une menace en la personne du représentant d'Allemagne. Et peu le savait, pour ne pas dire personne et c'était beaucoup mieux ainsi. Un autre grognement se fit entendre pour faire comprendre qu'il voulait qu'il parte immédiatement. Il pouvait bien tenter de le faire bien que ça risquait de ne pas être très concluant au final.

Réfléchissant encore en parallèle à la localisation de la tomate, il prit son sac de cours et le remit négligemment sur son épaule. Après tout, il n'allait pas le laisser à côté du bosquet durant tout le temps des recherches.

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Ce n’était ni une avalanche, ni une tempête mais un ouragan de haine qui s’abattait sur l’innocent Allemagne. Il aurait presque pu voir à l’œil nu des ondes tournoyantes de haine et rancœur se diriger droit sur lui. Mais qu’avait-il bien pu lui faire ? L’allemand se prépara à une slave d’hostilité :

-Tch ! En quoi ça te regarde sale bouffeur de patates hein ?! Pis j'ai pas de compte à te rendre d'abord alors lâche moi la grappe !

Il le compara à un chat qui soufflait pour prévenir son assaillant. Le blond n’aimait pas les chats et ne portait pas Lovino dans son cœur. C’est pour ça que Feliciano prenait autant soin de son frère : car il a des ressemblances avec les chats ! Cela voudrait dire que Grèce serait ami avec l’italien du Sud ? De mémoire, il semblait à Ludwig que Lovino et…

-Tu comptes rester m'faire chier encore longtemps merde ?! Allez dégage de là et tout de suite !

…. Herakles ne s’adressait très peu la parole. Cela tournait en rond dans sa tête, il prêta alors moins d’attention aux crachas de l’italien. Ludwig laissa la tempête, sa pluie et ses vents passer.

Il observa un petit instant l’italien. Il semblait un peu mal à l’aise. Cependant, il resta aussi droit qu’un piquet et cela intrigua l’allemand. Selon un théorème que l’allemand avait appris : lorsqu’un italien ne bougeait pas alors qu’une « menace » se tenait devant, c’est qu’il avait anguille sous roche. Il avait une certaine chance de bien connaître Feliciano finalement. Il tenta le coup quand même :

-Je sais que tu ne m’apprécie pas particulièrement mais si je peux t’aider pour chercher ce que tu as perdu, cela ne pose pas de soucis.

Il marqua une pause puis enchaîna :

-Plus vite tu auras trouvé ton truc et plus vite on retrouvera le silence dans ce parc.

Une petite pique innocente pour finir. L’allemand n’allait pas se laisser faire insulter tout le temps non plus. Et un peu de piquant dans leur relation ne ferait pas de mal.

Invité

-Je sais que tu ne m'apprécie pas particulièrement mais si je peux t'aider pour chercher ce que tu as perdu, cela ne pose pas de soucis.

Son regard continuait de foudroyer le blond de tout le ressentiment qu'il avait à son égard. Et ça croyez moi il en a à revendre pour très longtemps. Quant à la raison de cette animosité personne ne la connaissait. Enfin personne présent à l'académie. Car oui quelqu'un connaissait partiellement la vérité. Il s'agissait de sa mère. Tout ce que cette dernière pourrait révéler c'est qu'il s'agissait d'une histoire avec un touriste allemand qui termina en bagarre entre son fils et lui. Ce simple événement fut suffisant il faut croire pour insuffler une haine sans limite à cette nationalité. Certains diraient que cela paraissait plus que puéril mais, pour Lovino c'était du sérieux !

-Pfff et puis quoi après hein ?! Ça te concerne pas du tout ! Alors hors de question que tu m'aides sale bouffeur de patates !

Franchement, lui accepter de l'aide ? Jamais. Encore moins de la part d'un germanique.

-Plus vite tu auras trouvé ton truc et plus vite on retrouvera le silence dans ce parc.

Ce n'était pas à dire ça. Mais alors surtout pas. Ses poings se serrèrent le long de son corps. Ah si seulement il pouvait lui en coller une pour lui faire ravaler ses paroles et qu'il excuse. Enfin, le latin savait pertinemment qu'il n'y arriverait pas. Certes, il avait plus de forces que son jumeau mais, pas assez pour intimider le blond. Il utilisa donc la seule arme qu'il possédait réellement et qui se révélait être efficace. Les insultes.

-La ferme toi putain ! J't'ai pas sonné d'abord ! Alors, ta gueule !

On fera l'impasse sur le florilège de grossièretés exprimées en sicilien. Signe montrant à quel point il était énervé en ce moment. En voyant l'autre ne pas partir, il se décida de s'éloigner de lui-même, sans lui tourner le dos, il n'est pas fou, on ne sait jamais ce qui pourrait lui arriver s'il le faisait. Un sentiment de regret s'empara de lui. Il n'aurait pas dû se mettre à le recherche d'un fruit sorti d'une histoire à dormir debout, pourtant il y croyait dur comme fer. Enfin, comme on dit, le jeu en vaut la chandelle si au final il pouvait ridiculiser Allemagne.

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