| | | "Food Battle" ? [feat France] |  |
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| Sujet: "Food Battle" ? [feat France] !["Food Battle" ? [feat France] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Dim 21 Sep - 21:55 | |
| Cette fois, il allait lui fermer son clapet.
En général, lorsqu'on raconte qu'Angleterre a cuisiné quelque chose et en fait une distribution dans toute l'école, la réaction la plus courante est la fuite. Pour une fois que le représentant de l'Empire Britannique fait peur aux gens, ça ne se passe pas exactement comme il l'avait toujours espéré. Mais quand même, c'est à ne rien n'y comprendre ! Quand Arthur fait des gâteaux, il y a comme un grand écho qui résonne depuis les tréfonds de l'Académie et qui, une fois parvenu à son oreille, résonne comme un « tous aux abris le bâtiment qui abrite la cuisine n'a pas explosé mais le danger n'est pas encore écarté; ça doit être entre un niveau 7 ou 8 sur l'échelle de 10 du vomissement de mes tripes ! ». Et pourtant, quand France fait des gâteaux... ça ressemble à une vague d'eau de mer givrante qui vient lui éclater le visage, la morsure du froid intense et l'effet d'un fouet qui vient d'être fabriqué, lavé, séché au soleil brûlant, et que le tortionnaire s'écrie comme dans un bordel « vas-y VINGT étoiles qu'il mérite avec son Oscar gravé au 10 sur l'échelle 10 des papilles qui frémissent tellement c'est goûteux ! ». Oui, enfin, pour Arthur, ça ressemblait un peu à ça.
Autant dire qu'il en avait marre, donc. Il en avait marre qu'on dise avec clash « c'est dégueu » ou « c'est d'la merde » ou simplement « un seau, vite ». Pourtant lui, quand il mange ce qu'il prépare, il ne tombe pas malade, et même, c'est largement comestible ! Si quelque chose clochait avec, il y a déjà longtemps qu'il l'aurait remarqué ! Et donc, jusqu'à aujourd'hui, lui et Alfred restaient les seules personnes à manger ce que l'anglais préparait. Autant dire que son rythme sur le domaine s'est aminci à chaque nouvel essai. Les autres élèves étaient tellement réticents à goûter à chacun de ses plats qu'il se rendait de moins en moins souvent dans les cuisines. Puis deux choses sont arrivés : France et la vanité de ses talents. Tout le monde n'en avait que pour ses petits plats à lui, de ses collations aux desserts, et ça c'était juste inacceptable. Il aurait déjà craché dedans s'il n'était pas un gentleman, même lorsqu'il avait l'occasion de se retrouver seul avec l'arme de son meilleur ennemi. Ça ne serait pas fair-play. « This is not cricket ». Ok rien à voir, mais on voit le truc; Angleterre n'allait pas simplement crier sur les toits que la cuisine française « c'est dégueu' » ou « c'est d'la merde » ou n'importe quelle stupidité que les autres répètent à l'anglais. Non, il allait le jouer dans les règles de l'art. Bouffe contre bouffe.
Car il faut avouer... avec beaucoup... BEAUCOUP de regrets, que les plats de Francis n'ont rien de repoussant. C'est bon, généralement, souvent, tout le temps, et ça le met dans des états de rage pas possible. Il jouait le blasé quand il goûtait en présence du cuistot à la barbichette, mais intérieurement il n'avait que l'envie de lui sauter à la gorge. Dans un défi aussi important que la nourriture, sa seule défense et attaque sont ses propres talents à lui. Pas question de briser les règles du gentleman en trichant, comme balancer les armes de la concurrence française ou les saboter en saupoudrant régulièrement le tout de paprika extra fort. Tandis que France profite presque tout les jours de l'an des compliments des camarades futurs nations de l'établissement, Angleterre se perfectionne toujours dans son coin, dans les cuisines, comme aujourd'hui.
Les manches de la chemise relevées, et le tablier tout juste noué, il croise les bras en fixant le livre de recette qu'il vient de sortir de son étagère. Avec quoi va-t-il épater le français aujourd'hui ? Un dessert serait idéal, vu l'heure, et aussi, quoi de plus facile ? Non, il ne se cache pas dans la facilité, il prend un truc simple pour le transformer en truc génial ! Il feuillette, le regard émeraude sérieusement posé sur les lignes noires sur blanc, et hausse les épaules à chaque fois que la photo d'un plat fini ne le tente pas tant que ça. Tout avait l'air si fade une fois en cliché, il allait changer ça. Il sortit quelques ustensiles, et, sans savoir ce qu'il comptait cuisiner, se baisse tout de même pour trouver un récipient dans un placard.
Il n'est pas encore debout qu'il entend la porte d'entrée des cuisines s'ouvrir. |
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| | Sujet: Re: "Food Battle" ? [feat France] Lun 6 Oct - 19:54 | |
| C'était un fait, Francis cuisinait comme un dieu. Oui, il n'était pas juste un bon cuisinier, ni même un excellent cuisiner mais bien un dieu de la nourriture avec un don pour trouver les combinaisons justes qui feraient exploser les saveurs en bouche. Bien sûr, nombreux étaient les pays qui savaient bien cuisiner et dont il appréciait toujours de goûter les plats mais il n'avait jamais réussit à trouver cet équilibre si subtile entre le goûts, la texture, l'odeur, la présentation... On lui parlait souvent de concurrence en des personnes comme Chine ou Autriche, ou d'autres pays exotiques dont les saveurs étaient bien sûr différentes des siennes mais dans son genre, il était le meilleur. C'est vrai qu'il en admirait certains, comme Japon par exemple dans la délicatesse et la philosophie de ses plats mais il préférait l'épanouissement de tous les sens plutôt qu'une session de branlette de cerveau. Oui, Francis était le meilleur pour faire sa nourriture, il était un dieu de la gastronomie française et cette croyance était belle et bien partagée au sein de l'académie, matérialisée par la joie et l'admiration de tous quand il partageait le fruit de son travail.
Mais un dont il admirait plus le non-talent culinaire était de toute évidence Angleterre.
Certains jours, il se posait de sérieuse questions qui l'empêchaient presque de dormir : comment être un aussi gros bras cassé en cuisine était-il possible ? Et ça n'était pas le fait qu'il cuisinait d'une manière un peu grossière, non ; tout ce qu'il faisait était simplement dangereux sanitairement parlant. Même des pâtes inratables finissaient en vieille bouillie noirâtre au fond d'une casserole qui venait de se faire assassiner ; et pourtant, il persévérait le bougre ! Et Francis continuait de s'interroger comment, comment pouvait-il s'acharner à déshonorer de la nourriture ainsi malgré le nombre inexistant de réussites qu'il avait réussit à accomplir ? (ou justement à ne pas accomplir...)
Mais peut-être que ses questions allaient trouver des réponses aujourd'hui. Et c'était d'un pas décidé que Francis prit son tablier porte-bonheur dans une main et son courage dans l'autre avant de se diriger aux cuisines, non sans hésiter à prendre un masque à gaz avant de franchir la porte de la pièce immaculée qui, à son grand soulagement, n'avait pas encore explosée ; pourtant, l'anglais était bien dans la pièce, surgissant de derrière un placard telle une taupe d'un monticule de terre, son tablier déjà noué, un livre de cuisine sous son nez, modèle de sa prochaine œuvre culinaire très contemporaine.
« Alors Angleterre, dis-moi tout, tu as trouvé ta nouvelle victime ? »
Le sourire du français était piquant mais déjà un peu las ; pourtant, il sentait que même au delà de la nourriture, cette petite rencontre allait aussi être personnelle. |
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| | Sujet: Re: "Food Battle" ? [feat France] Jeu 16 Oct - 21:33 | |
| Le sang d'Arthur ne fit qu'un tour.
Avant de faire face au placard posé au sol, il n'y avait personne. Et lorsqu'il se relève, paf, l'ennemi est là, comme s'il avait deviné ses intentions. Pas possible, il l'a même pas vu entré, il était même peut-être derrière lui en train de le suivre, l'infâme ! Oui, il fallait bien lui filer un peu de rôle de méchant pour être sûr d'avoir quelques points d'avance. Mais quitte à ne pas tricher, il n'allait pas non plus déblatérer n'importe quoi sur son adversaire, ça n'en serait que plus puéril. Alors, lorsque la silhouette française lui sourit, il se contient, une expression crispée sur le visage. Sur cette expression, on y retrouvait certes un sourire aussi, mais comme bloqué sur la victoire qu'il est persuadé d'obtenir d'ici peu. Ses étranges sourcils aussi, ils étaient froncés, et ça donnait une curieuse vision de l'homme sûr de lui. Mais peut-être parce qu'au fond, il ne l'était pas tant que ça... Ah si ! Pas question de se dégonfler ! Et il n'a fait qu'entrer dans la pièce !
Oui mais comment dire. Ce lieu est un champ de batailles, lorsqu'il est entre les mains du représentant de l'Angleterre et de la France. Et beaucoup de soldats y meurent – si on les compare aux essais d'Arthur qui perdent tous la vie et l'honneur dans le four, ils allaient pourtant tous très bien avant d'y passer ! Et cette horripilante grenouille ne le saluait pas, non, il le provoquait juste. N'allez pas dire qu'Angleterre est un Calimero après ça, non, il a plus l'image du vilain petit canard. Pourquoi c'est toujours lui en dernier ? Crachez sur cette immonde représentation humaine du camembert et de la baguette, Nom de Dieu ! … Pfouh, décidément, qu'est ce qu'il a du mal à le digérer. Et pas sa bouffe.
Il croise les bras et toise le français, sans trop vraiment le regarder – ou peut-être regarde-t-il tout simplement le vide à côté pour trouver quelque chose de cinglant à répondre.
« Victime ? Ne me fais pas rire, France... »
Cherchant la suite de sa réponse, il inspire lentement, comme si l'air était une drogue bourré d'adrénaline et de confiance.
« Je suis là pour rendre un meilleur hommage à la gastronomie que toi. Je dirais même que je sauve les cuisines des fois. »
Des fois, oui. Il ne pouvait pas nier que Francis était si doué que, parfois, ces cuisines paraissaient plus propres avant leur utilisation. Et puis franchement, il vient d'être tiré de ses pensées culinaires de force, il n'était pas paré à avoir toute la réparti qu'il fallait pour répondre à l'ennemi comme il le mérite. Mais pas question de lâcher ! Il allait donner sa leçon à France, il a les capacités pour ! C'est limite si le français n'était pas né et tombé dans cette école rien que pour imposer un challenge de taille à Angleterre ! Y'a des gens derrière un miroir comme dans les centre de détention qui le défient et l'observe, c'est sûr... Non parce que pour le coup, plus qu'un challenge, c'est carrément une mise à l'épreuve de sa santé mentale ! Francis vient de le surprendre sur un terrain drôlement sensible entre eux deux, tu m'étonnes qu'il se sente déjà crispé. D'ailleurs, il croise les bras, l'air fier.
« Alors, qu'est ce que tu viens faire ici, la grenouille ? »
Tout de même, c'est pas comme si, au fond, il se sentait totalement à l'aise... Et depuis quelques temps déjà, il craignait que France le sente. |
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