Léa passion piscine Feat Monaco

Certains jours, Mathias aimerait comprendre comment par quelle loi de l'univers il passait instantanément de « je suis laaaaarge » à «PUTAIN AU SECOURS JE SUIS A LA BOURRE ».

Parce que là? il était grave à la bourre.

A quoi allez-vous me demander parce que vous êtes des petits curieux? Et bien, aujourd’hui, il était prof!

…

Celui qui rit, là bas au fond et à gauche? t’ar ta gueule à la récré!

Oui, il était prof. Mais pas le prof avec son costume trois pièces et son sombrero sa sacoche en cuir. Non, il était prof en tenue de bain rouge vif et pectoraux ambrés. Prof de natation.

Le club de natation c’était son club. Importance capitale. Il ne manquait tout bonnement aucune session ou presque et sachant combien il était irrégulier dans tout ce qu’il entreprenait, cela semblait
quasi miraculeux.  Il ne savait plus vraiment comment il en était arrivé à être désigné d’office pour aider la petite Charlotte. Aucune idée. Mais il avait dit oui de suite.
 A vrai dire, il l’avait à la bonne Monaco. Le petit côté princesse prétentieuse. Il avait toujours été un peu faible avec ça. Certains disaient que c’était l’influence norvégienne mais l’explication était bien plus simple.

Tout avait plus de prix pour peu qu’on lutte un peu pour l’obtenir.

Or, Mathias ne luttait pour ainsi dire jamais.

Mais la question ne se posait pas en ce qui concernait la -très- jeune monégasque et c’est en pensant tout azimuts qu’il se mit à se déshabiller à la vitesse de l’éclair dans les vestiaires.  Dans sa tête, il avait prévu d’arriver 10 minutes avant, histoire de balancer des objets un peu lourd au fond de l’eau chloré en attendant la jeune fille sauf qu’il avait croisé Fin et qu’ils s’étaient mis à bavasser et une chose en entrainant une autre ils avaient regardé sur le net s’il y avait prochainement des séances de paintball et bref , maintenant, il était en retard.

Le t-shirt vola dans un sens, le jean dans l’autre. Douche. Des gestes automatiques qu’il accomplissait semaine après semaine avec une régularité effrayante. L’eau était le seul endroit qui, non seulement calmait Mathias, mais pouvait le rendre sérieux.

Le nordique passa une main dans ses cheveux, les glissant en arrière et chercha du regard la junior. Elle devait déjà être là, non ? Pour le coup, il se demandait si ça irait sans ses lunettes. Il aurait dû lui demander si elle était myope ou asticot. Si elle pouvait ouvrir les yeux dans l’eau aussi. Sinon ils iraient chercher des lunettes. Il aurait dû y penser avant.

Bah. Il fallait voir déjà si elle arrivait à barboter un peu.

« Charlotte? »

Charlotte Bourgeois, alias la Principauté de Monaco. Une élève disciplinée, gracieuse et très intelligente, qui savait donner son avis et communiquer ses idées lors de débat entre les élèves de sa classe. Bien qu’il lui arrivait parfois de s’occuper avec ses cartes de tarots lorsque les cours lui paraissaient inintéressants, elle excellait dans la majorité des matières et ne s’était jamais faite enlevée de point. Résultat : un parcours scolaire bien plus que satisfaisant et une moyenne presque parfaite.

Presque.

Parce qu’elle avait bien un point faible qui, malheureusement, lui enlevait des points dans son bulletin scolaire. Et ce point faible, c’était le Sport.

Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé de remonter sa moyenne en éducation physique. Elle ne détestait pas cette matière, malgré les difficultés que cela lui apportait. Mais était-ce sa faute si elle était coincée avec son un mètre quarante-cinq, et qu’elle ne pouvait plus faire de poussée de croissance ? Etait-ce sa faute si ce défaut lui procurait une faible endurance et très peu de force ? Ses petites jambes n’arrivaient même pas à la faire courir à la même vitesse que ses camarades, et il lui fallait plus de temps pour finir ses tours de terrain en athlétisme. En y réfléchissant bien, elle n’aimait réellement le sport que quand elle était spectatrice, pas quand c’était elle qui se retrouvait sur le terrain.

Lors de la distribution des bulletins de ce trimestre-ci, en voyant sa moyenne en Sport, Monaco était devenue si livide qu’on avait bien faillit l’emmener à l’infirmerie. Trop fière pour pleurer ses notes désastreuses, elle s’était contentée de déprimée dans son lit pendant plusieurs jours, inquiétant ses camarades de l’Aile. Et puis, finalement, un professeur vint la voir et lui proposa des sessions de rattrapages en Sport, histoire de l’entraîner un peu et de s’améliorer dans la matière, particulièrement en natation. Pour professeur, on lui désigna le représentant du Danemark, Mathias Køhler. Comme il s’agissait d’une personne avec qui elle s’entendait plutôt bien, et parce qu’elle savait qu’elle avait absolument besoin de gagner en endurance et en vitesse, elle accepta.

C’est donc d’un pas tranquille qu’elle marcha jusqu’aux vestiaires féminin de la piscine de l’Académie avec un sac comportant le nécessaire. Elle enleva ses vêtements, mis son maillot une pièce mauve et pris une douche rapide, avant de ressortir côté piscine. Sans ses lunettes, elle ne parvenait plus à voir de loin, aussi fit elle prudemment le tour du bassin pour vérifier s’il y avait quelqu’un. Apparemment, elle était seule, et Danemark, lui, était en retard. Elle soupira et s’approcha de l’échelle, puis descendit doucement dans l’eau côté petit bassin pour y avoir pied. Un autre désavantage de sa petite taille : si elle se trouvait du côté le plus profond et qu’elle fatiguait, elle ne pouvait pas toucher le sol et risquait donc la noyade si elle ne rattrapait pas le bord à temps. Elle soupira encore à cette pensée tout en se mettant en position de planche, les yeux fixant le plafond avec un peu de tristesse.

Après deux minutes à rester dans cette position, elle entendit des pas se rapprocher et la voix du danois :

- Charlotte ?

Elle se redressa lorsqu’il appela son nom et se rapprocha du bord, découvrant son professeur du jour en maillot de bain rouge, ce qui l’amusa mais elle ne le montra pas.

- Je suis là, répondit-elle. Tu es en retard, ajouta-t-elle avec un ton un peu hautain.

Bin oui. On se doit d’être ponctuel, surtout lorsqu’on est l’enseignant et que l’élève n’est autre que Monaco, parce que c’est bien connu, le retard n’est pas permis chez les aristocrates.

Le petit ton arrogant et inquisiteur. Mathias eut un gros sourire en la cherchant des yeux.

Évidemment qu'elle était déjà les fesses dans le chlore et il eut la réponse à sa question en voyant la frimousse junior sans ses habituels lunettes chicos.
Le danois vint s'accroupir sur le rebord de la piscine pas très loin de l'endroit où elle nageait.

« Tout de suite les grands mots, princesse! En retard? Si je te dis que mon chien a eu une grosse frayeur et que je voulais pas le laisser tout seul? ou que j'ai coincé ma langue dans une pince à linge? ça marche? » Il eut un sourire chafouin et nota du coin de l'oeil la façon dont elle se tenait dans l'eau. La petite faisait de la danse non? surement. Mathias reconnaissait toujours ceux qui étaient dans le club de gymnastique et ceux de danse. Une façon particulière de se tenir et d’appréhender l'espace autour d'eux. Enfin lui il ne l'envisageait pas ainsi. Pour lui c'était juste instinctif.

Il pencha son visage et replia ses bras sur ses genoux, toujours accroupit.

« Dis moi Charlotte... ça va aller sans tes lunettes? T'arrive à ouvrir les yeux dans l'eau? » Ben c'est qu'il a pas envie de te retrouver morte dans la piscine. Déjà c'est crade et ensuite il aurait des ennuis tu vois. Le danois réprima une grimace et lui tira la langue avant de se relever et de glisser à son tour dans l'eau pour la rejoindre.

Ah la sensation de l'eau sur le corps, l'odeur du chlore montant délicatement à la tête, le clapotis tout autour se reflétant dans l'azur de l'iris...ça s'était mieux. Mieux que les cours, ça oui. Mieux la littérature bon sang. Voilà, là tu pouvais faire des poèmes, des vrais! Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, dans l'eau ça bouge et ça pique les yeux!

T'as vu l'inspiration direct?

Danemark dodelina de la tête et se mit à regarder la façon dont elle tenait sur place. Ah bon sang.... elle faisait la moitié de lui niveau taille. Bon ok, il exagère... mais ouais ils avaient facile plus de 30 centimètres de différence, ça allait être coton.

« Bon on va commencer par le basique. Dis moi ce que tu sais nager princesse. Crawl? brasse? sur le dos? »

- Tout de suite les grands mots, princesse! En retard? Si je te dis que mon chien a eu une grosse frayeur et que je voulais pas le laisser tout seul? Ou que j'ai coincé ma langue dans une pince à linge? Ça marche?

Monaco leva les yeux en l’air. Tu crois pouvoir lui faire avaler ça, Danemark ? Laisse tomber, elle sait très bien que tu mens. Déjà, tu n’as pas de chien à l’Académie puisque c’est formellement interdit, et si tu avais coincé ta langue tu n’arriverais même plus à parler, et avec un peu de malchance, tu te serais retrouvé à l’infirmerie. Enfin, elle préfère ne rien dire.

- Dis-moi Charlotte... ça va aller sans tes lunettes? T'arrive à ouvrir les yeux dans l'eau?

Elle braqua à nouveau son regard saphir sur le danois, accroupit sur le rebord de la piscine. Il semble y avoir une vague de dégout dans ses yeux, avant qu’il ne tire la langue. Qu’a-t-il bien pu penser ? Mystère. Il se glissa dans l’eau pour la rejoindre, et elle répondit à sa question.

- Je peux me débrouiller, mais si nous devons travailler sous l’eau, il me faudra des lunettes.

Ça veut dire qu’il va falloir qu’il sorte de l’eau pour aller en chercher. Non, Monaco n’est pas chiante, c’est juste qu’elle fait partie des personnes qui ont les yeux sensibles. En plus, elle est déjà myope sans ses lunettes, alors imaginez la catastrophe si elle devait en plus les ouvrir dans l’eau où on voit tout flou.

Elle remarqua le regard de Danemark qui semblait calculer la différence de taille entre lui et elle. Non mais... c’est bon, elle a compris qu’elle n’était pas une géante. Il a de la chance de ne pas en plus lui poser la main sur la tête, sinon elle ferait un malheur. Monaco préféra tourner de la tête et ignorer son regard.

- Bon on va commencer par le basique. Dis-moi ce que tu sais nager princesse. Crawl? brasse? sur le dos?

- … La brasse et le dos.

Ce n’est pas qu’elle ne sait pas nager le crawl. Mais encore une fois, c’est un problème d’endurance et de vitesse, et elle ne pouvait pas faire cette nage plus de deux minutes avant de commencer à s’essouffler. Alors autant commencer par quelque chose de gentillet.

Il te ferait avaler n'importe quoi alors oui ma petite demoiselle!! Vous y croyez!! Le coup du chien ou de la langue ce sont des détails. Il faut croire Monaco, CROIRE.

De manière générale, le représentant nordique du Danemark (admire la redondance) était plutôt cool. Aussi il balaya du geste sa première réponse. « T'en fais pas, on fera rien sous l'eau cette fois-ci du coup. Sinon j'irai te chercher ça. »

Oh que si t'étais chieuse Monaco de lui faire bouger son boule pour te chercher tes lunettes de pole position mais s'il y a bien quelque chose que Mathias gérait au jour le jour, c'était les enquiquineurs et enquiquineuses et il n'avait jamais considérer ça comme réellement pénible. Une marque d'affection tout au plus.

Le petit air sérieux de la junior lui imprima un sourire tranquille. La brasse c'était la base de la base. Il s'éloigna un peu en nageant puis resta à la regarder, plusieurs brassés plus loin.

Brassées danoises. Désolé mais faut compter triple pour notre petite monégasque. On y peut rien. Tout ce qui est petit ets joli, tout ce qui est grand est charmant! Ne t'en fais donc pas!

« Pourtant vous avez la mer à Monaco non? t'as pas genre des yachts et des paquebots de luxe? oh!!» Il a un hoquet d'exaltation et un gros gros sourire. « T'as jamais essayé de sauter du rocher? ahh il doit y avoir les cailloux en bas non? » Il claque sa langue sur son palais et fais la moue. « Putain de cailloux »

C’est un peu rageant de voir que la taille du danois lui permettait de faire de longues brassées. Ce qu’il venait de parcourir en deux brasses, Monaco doit le faire en triple. Encore un désavantage de son mètre quarante-cinq. Au moins, il ne la nargue pas avec ça… pour instant.

Tiens, voilà qu’il s’intéresse à la Principauté de Monaco maintenant. Et du coup, ça dévie un peu de la leçon qu’il est censé lui donner.

- Oui, on a ça, elle répond en commençant à nager dans sa direction. Et non, je n’ai jamais risqué de sauter du rocher.

Croyez-moi, elle est loin d’être suicidaire Monaco. Fière, prête à n’importe quel défi, mais pas suicidaire. Si vous la mettez au défi de se briser les jambes en sautant dans une mer pleine de cailloux depuis un rocher, elle déclinera poliment l’offre. Parce qu’il y a quand même une limite à ne pas dépasser, surtout si ça met sa vie en danger.

Elle finit par arriver à côté de lui et, déjà, elle sent qu’elle ne touche plus le fond qu’avec la pointe des pieds. Elle espère qu’ils ne travailleront pas trop du côté le plus profond, puisqu’à cause de son manque d’endurance, elle pourrait vite fatiguer…

Elle était méfiante à son égard. Ou c’était peut-être la différence d’âge, non ? C’était étrange à vivre pour le danois. Rare aussi. La plupart du temps un simple sourire suffisait à détendre mais Monaco faisait partie de ces –rares- pays …non pas pays, pas encore… élèves qui avait cet air indéfinissables de mieux savoir que toi.

Tout à fait agaçant.

En d’autres circonstances, Mathias aurait –tout- fait pour effacer cette façon de le jauger mais elle avait pour elle l’inexpérience et les joues encore enfantines des juniors. Quelque chose qui lui rappelait doucement Freyja et l’empêchait de trop se montrer embêtant à son égard pour l’instant.

« Tu dis ça comme si je venais de te défier de le faire. Relax Charlotte. » Il eut un sourire amusé puis se mit franchement à rire en se rapprochant légèrement. Elle devait se fatiguer vite en fait. Ça ne lui était pas venu à l’esprit de suite quand bien même il avait fait attention à son physique –non c’est pas pour se rincer l’œil OH !, c’est par souci de professorat… non mais ! on est pas des sauvages :3-. Mais là c’était flagrant tandis qu’elle nageait jusqu’à lui.

La seule autre fille qui brillait au sein du club de natation était Hongrie et Mathias eut une légère moue en y repensant. Hongrie était barge. Hyper cool, géniale, mais fallait pas trop s’y frotter.

« Moi je dis ça pour savoir dans quel genre d’eau t’as nagé jusqu’à présent. Nager dans la mer méditerranée c’est pas comme nager dans la mer noire ou l’océan  Pacifique. Nager dans une piscine ça n’a pas le même gout que dans une rivière…. » Il hésita un quart de secondes et décida de se tenir prés de la rambarde. « On n’utilises pas la même force et pas la même énergie… hey,si tu vois que tu fatigues de trop tu t’accroches…ça va oh, je vais pas te manger. » Le danois eut une mine joyeuse et lui fit un clin d’œil, secouant son visage quelques secondes ensuite histoire de ne plus avoir ses cheveux blonds sur le front. « Mais c’est bien que tu veuilles apprendre à nager correct. Déjà t’as la base de toute évidence donc c’est bon. Le crawl je vais t’apprendre, c’est facile en fait. C’est une question de tempo. Tu vois ce que je veux dire? Savoir quand et comment respirer... »

Un sourire taquin.

« C'est comme quand t'embrasse quelqu'un. Faut juste trouver le bon rythme pour ton coeur. Que ça ne le fasse pas exploser.»

Voilà. Vu comment elle coulait des regards éperdus vers...ah mince...il ne savait pas son nom, mais un de ces gars sérieux qui bivouaquait en High ou en Junior, bref , c'était là une métaamphore qu'elle comprendrait mieux nécessairement.

Les filles et leurs idées romantiques...

Prenez une tomate et comparez-la au visage de Monaco. Vous observerez que cette dernière est bien plus rouge que le fruit – oui, c’est un fruit, le premier qui dit le contraire se fait hacher menu. Danemark, et pratiquement toute l’Académie, était désormais au courant pour sa toute nouvelle relation avec Vatican, et ce depuis le bal de fin d’année… Il faut dire aussi que s’embrasser sur la piste de danse au milieu de milliers d’élèves, c’était comme déclarer au monde entier – ironie quand on pense que ce sont tous de futurs représentants de pays – son amour pour l’autre. Alors bien sûr, cette comparaison qu’il venait de faire, c’était pour la taquiner sur le sujet.

Même s’il n’avait pas tous les détails, comme par exemple l’identité de l’heureux élu.

- Oui… je vois… marmonna-t-elle en regardant ailleurs, embarrassée.

Ah, et puis, c’était un homme ! Qu’est-ce que le genre masculin pouvait comprendre en termes de romantisme, hein ? Bon, il y avait bien quelques exceptions, comme France par exemple. Quoi que… il élargissait le terme de romantisme à bien plus que cela…

- Hum… bon, elle chassa toute pensée de Vatican pour se concentrer sur le moment présent. Est-ce possible que tu me montre comment tu pratique le crawl ?

Elle avait besoin d’un exemple précis pour mieux répéter les mouvements. Si Danemark était aussi bon à la nage qu’on le prétendait, alors il montrerait exactement comment faire, et elle n’en gagnerait que plus de connaissance.

Mathias éclata de rire. Un rire joyeux, sonore, terriblement vivant. Elle était pas trop mignonne à rougir comme ça? Elle se trompait néanmoins sur un point précis: il n'avait aucune idée de la finalité de son affaire avec Vatican et à vrai dire il n'y montrait pas plus de curiosité que ça. Il aimait beaucoup taquiner Monaco. L'instinct inhérent de venir chercher des noises -gentiment- aux personnes très très distingués. Il avait le même réflexe avec Autriche et l'avait eu avec France... avant de s'apercevoir que la distinction des moeurs n'était que de façade avec celui-là (mais il avait la distinction de l'âme, c'était nettement plus important).

Un large sourire en venant nager prés d'elle et lui pokant la joue. Oh pour sur qu'elle voyait!! Il n'y avait qu'à voir la couleur cramoisie de l'épiderme. Il lui fit une kissouface et se prit d'un grand sourire amusé tandis qu'elle tâchait de se reprendre.

Soyons bon viking! Ah non... ça ça voulait dire la kidnapper et autre.Soyons bon prince... ahahahah bon ok soyons un gentil Mathias! Et ne profitons pas du trouble de la damoiselle!

« Le crawl? Déjà? tu veux pas muscler tout ça princesse en faisant quelques longueurs avant? » Le danois s'éloigna néanmoins histoire de se caler sur le mur dallé bleu de la piscine. « Pourquoi pas. Mais.. le crawl c'est en définitive une nage qui demande de la technique. Comme je te l'ai dit c'est surtout la respiration qui prime. Mettons tu tombes dans un canal à Amsterdam... je dis pas que t'es du genre à aller à Amsterdam... attends. On va dire à Copenhague ou Bruges. Voilà! Tu visites Isabella. C'est ta copine toussa, bref. Tu la visites et tu tombes dans un des canaux. Jamais tu fais le crawl ok? Jamais. Parce que si tu paniques, ça te fera juste boire la tasse. Tu vois ce que je veux dire? Bon je te montre. »

Un air subitement sérieux et le jeune homme passa une main dans ses cheveux avant d'inspirer imperceptiblement d'une longue gorgée d'air et de s'élancer -sans élan- dans l'eau. Le truc quand on fait 1m80 et des poussières, qu'on est danois et donc énergique, qu'en plus on nage depuis toujours et qu'on fait une démonstration de crawl alors que c’est une nage de vitesse... c’est que justement... on va très vite.

Quelques minutes après, la piscine était traversée et il revint tout aussi auprès de la monégasque, pas essoufflé pour un sou mais les goutes d'eau tombant le long des cils blonds tandis qu'il s'ébrouait comme un labrador.

« Tu vois? Allez! A toi Charlotte!!! »

Hé bé... :3

On dirait que Danemark aime bien embarrasser Monaco, puisqu’il lui poke la joue tout en affichant un kissouface. De quoi gonfler les joues de la jeune fille qui aurait aimé que jamais son visage ne devienne écarlate. Heureusement, il redevint sérieux en entendant sa requête. C’est après un monologue sur Amsterdam, Isabella ou elle ne savait quoi puisqu’il parlait tellement rapidement qu’elle en avait à peine suivit le fil qu’il commença à nager.

Ah, oui… Quand même…

En même pas deux minutes, il finit le tour de la piscine et revint vers la monégasque. C’était à peine si elle avait eu le temps d’étudier ses mouvements ! Et il n’était même pas fatigué par cet effort… Si Monaco tentait de faire la même chose, elle s’essoufflerait avant même d’être revenue vers le danois.

- Tu vois ? Allez ! A toi Charlotte !

Elle avala sa salive, mais ne montra aucune crainte sur le visage, seulement de la détermination. Elle prit appuie sur le muret avec ses pieds et, une fois qu’elle se fut propulsée, elle commença à nager le crawl.

Et bon sang, qu’est-ce que c’était dur !

Premier désavantage : la tête sous l’eau. Elle ne pouvait la relever que pour reprendre de l’air, à part ça elle ne devait pas rester en surface. De ce fait, il lui était difficile de savoir où elle allait, et ses poumons ne tardèrent pas à la brûler à force de répéter ce mouvements entre deux crawls. Deuxième désavantage : le manque de vitesse et d’endurance, tous les deux dues à sa taille évidemment. Si Danemark avait mis moins de deux minutes pour faire le tour de la piscine, pour Monaco, il lui en faudrait bien plus que ça. Ses bras commencèrent à fatiguer, et elle aussi. Et elle avait à peine fait la moitié…

C’est finalement lorsqu’elle releva pour prendre une bouchée d’air qu’elle s’arrêta, prise de toux. Elle venait en effet de boire la tasse en se précipitant pour chercher l’oxygène qui manquait à ses poumons. En continuant de s’étouffer, elle s’agrippa au bord de la piscine d’une main et plaqua la deuxième sur sa bouche.

Danemark, ton élève à encore du boulot devant elle…

Il suivit du regard la jeune monégasque un tantinet fier de sa détermination. Voilà. Ça c'était le genre d'attitude qui faisait mouche avec lui. On ne baisse pas les bras, on se tient prêt et on plonge.

Même si on peine. Et Odin était témoin qu'elle peinait et pas juste un peu. Elle avait le bon geste, le bon rythme aussi. C'était l'endurance qui pêchait un peu. Il vint la rejoindre frottant le dos gentiment lorsqu'elle se mit à tousser. Naturellement, parce qu'il n'y avait aucune une autre volonté que celle de la voir aller mieux.

« Aye, aye... c'était plutôt bien tu sais... mais je crois qu'il faut que tu te muscles avant.» Il lève le nez d'un air docte. « Avant de faire tout ça, on va apprendre à allonger la respiration.»

C'était la seule chose qui importait en natation au final. La technique pour maitriser les battements de son coeur. Oui Mathias était impulsif et brouillon, mais la vérité c'était que ça c'était un art qu'il maitrisait parfaitement. Il glissa un peu plus sur le côté , allant vers le centre. Ici, on ne touchait plus pied. Même lui, c'était dire. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'il continua à la regarder s'accrocher au rebordsans esquisser le moindre commentaire.

Il prit une inspiration sonore cette fois-ci et expira ensuite puis tendit ses mains vers la jeune fille.

« Faut avoir confiance Charlotte. »

Alors qu’elle continuait à rejeter l’eau avalée de travers, le monégasque sentie qu’on lui frottait gentiment le dos en l’encourageant. Finalement, elle avait eu de la chance d’être tombée sur lui pour les cours de rattrapage : il l’avait en bonne estime et elle le trouvait plutôt sympathique, déjà plus que certains. Et même s’il faisait parfois l’idiot, dans des cas comme celui-là, il pouvait devenir sérieux.

Pendant qu’elle se calmait petit à petit, le danois se recula vers un endroit de la piscine où aucun des deux n’avait pied. Il inspire profondément, puis expira doucement.

- Faut avoir confiance Charlotte.

Sans lâcher le rebord, Monaco se tourna vers lui et le fixa pendant plusieurs secondes, hésitante. Est-ce qu’aller dans un endroit profond alors qu’elle était déjà fatiguée était une bonne idée ? D’un autre côté, s’il lui arrivait quelque chose, Danemark serait là pour l’aider, et comme il s’agissait d’un très bon nageur, elle ne risquait pratiquement rien.

Elle lâcha finalement le rebord et nagea en brasse jusqu’au jeune homme, en faisant du mieux possible pour s’allonger sur l’eau pour pouvoir le rejoindre plus vite. Lorsqu’elle fut proche, elle s’empara de ses mains pour pouvoir s’agripper.

- Mais j’ai confiance.

Un véritable sourire accueillit la monégasque. C’était toujours agréable pour lui –et pas si fréquent que ça après tout- lorsqu’on le prenait au sérieux. Non pas qu’il cherchait particulièrement à l’être de toute évidence, mais parfois… parfois… cela faisait aiguisait son égo aussi.

Lorsqu’elle l’agrippa, il l’attira facilement un peu vers lui mais en conservant une bonne délimitation entre leurs corps : cela allait s’avérer nécessaire pour le reste.
Oh elle n’allait pas aimer le fameux « reste » c’était certain mais il s’agissait là d’un bon exercice respiratoire. Odin merci, lui il était nordique, la gêne il ne connaissait pas vraiment et il posa tranquillement le plat de la paume de Monaco sur lui, au niveau du coeur. Normalement elle ne devait justement quasi rien sentir. Aucun effort n’était fourni. Il en fit de même sur elle notant les battements.

« Pour garder sa respiration, il faut limiter tout le barda autour, te détendre et ne penser à rien d’autre. » Il eut un léger rire espiègle qui fit accélérer, à peine, son souffle. « Oublie le truc du baiser, ça techniquement c’est tout le contraire justement. Il faut que tu fasses le vide. Plus rien, juste l’eau. L’odeur du chlore. Ferme les yeux. Inspire lentement. Expire.»

Le danois déplaça lentement ses mains laissant Charlotte décider d’elle-même si elle fermerait –ou pas- les yeux. Il plaça fermement son étreinte sur la taille de la junior et poussa lentement vers le bas, la plongeant au fur et à mesure, et lui avec, dans l’eau de la piscine.

« Tu ne bouges pas. Tes muscles doivent rester immobiles, au repos. Je m’occupe de tout. Plus tu feras le vide dans ta tête, plus cela fonctionnera. Inspire, expire. »

Avec une lenteur confinant à la tortue, l’eau claire reprit ses droits. Le long du ventre, vers la poitrine, les clavicules, dévalant sur le cou puis le menton…

Un chuchotement indistinct et Mathias lui intima d’inspirer une fois pour toute avant de la glisser intégralement dans l’eau, enfin.

Lorsque le danois prit la main de Monaco et la posa au niveau de son cœur, elle comprit tout de suite qu’il allait lui imposer un exercice respiratoire, et elle le laissa poser sa main sur elle pour noter ses propres battements. Désormais, elle devait se montrer attentive et se préparer à toute éventualité.

- Pour garder sa respiration, il faut limiter tout le barda autour, te détendre et ne penser à rien d’autre. Oublie le truc du baiser, ça techniquement c’est tout le contraire justement. Il faut que tu fasses le vide. Plus rien, juste l’eau. L’odeur du chlore. Ferme les yeux. Inspire lentement. Expire.

Elle s’exécuta, inspirant lentement par le nez, expirant doucement par la bouche, tout en fermant les yeux pour pouvoir pleinement se concentrer sur sa respiration. Mais elle faillit les rouvrir par curiosité lorsqu’elle senti que Danemark l’amenait petit à petit dans l’eau. Par réflexe, ses muscles se contractèrent, voulant imposer une résistance.

- Tu ne bouges pas. Tes muscles doivent rester immobiles, au repos. Je m’occupe de tout. Plus tu feras le vide dans ta tête, plus cela fonctionnera. Inspire, expire.

Tout en suivant ses ordres, elle détendit son corps non sans un peu de difficulté, sachant très bien qu’elle finirait sous l’eau et que le reste de l’exercice consisterait à tenir le plus longtemps possible sous apnée. Elle tenta de chasser toute pensée, négative ou positive, et se concentra une nouvelle fois sur sa respiration alors que Danemark l’allongeait de tout son corps dans l’eau, qui lui arrivait désormais au menton. Enfin, elle l’entendit lui chuchoter d’inspirer une dernière fois. Elle s’exécuta, et lorsqu’elle retint sa respiration, il la glissa totalement dans l’eau.

Les yeux fermés, laissant son corps détendu à la merci de la matière aqueuse, Monaco se sentit flotter dans un espace ou seule la main de Danemark sur sa taille la retenait de couler ou de remonter à la surface. Elle savait qu’elle ne pourrait pas tenir beaucoup de temps sous l’eau, mais l’exercice respiratoire lui avait permis de préparer ses poumons. Elle resta ainsi immobile, sans penser à rien, laissant quelque fois échapper un peu de son souffle par la bouche.

Oh ben par les poils de chat de ma grand-mère! Mathias eut un visage surpris. La plupart du temps lorsque l’on disait à quelqu’un « fait le vide dans ta tête » la personne essayait et… foirait lamentablement. C’était dangereux d’essayer de faire le vide dans sa tête. Tout revenait toujours en boomerang dans ces moments là : une scène, une personne, un souci, une joie. Qu’importe l’ivresse, on se mangeait quand même le flacon (copyright à un type décédé ou presque :3).

Mais là, Monaco semblait y parvenir. C’était d’autant plus incroyable que la petite était quand même bien jeune. 14 ans non ? A 14 ans, le danois il avait trop de trucs en tête pour pouvoir faire le vide (le premier qui sort que c’est toujours vide dans sa tête, ça va être sacrifice au dieu Loki èé). Même aujourd’hui, il avait du mal du haut de ses 19 ans. Pire, il n’y parvenait qu’au fin fond de la piscine, là où le monde du silence parvenait enfin à l’envelopper.

Charlotte, c’était un petit bout qui ne ménageait pas ses surprises et Mathias eut un sourire affectueux en lâchant du leste sur le corps féminin afin de la laisser lentement revenir à la surface.

40 secondes.

« On recommence. Expire, inspire. »

Il la laissa reprendre son souffle puis lui intima de ne jamais rouvrir les yeux en l’occurrence. Perte de temps. Et il fallait qu’elle s’abandonne pour de bon. Répétant l’opération jusqu’à cinq fois, en insistant un peu plus au milieu, il prit sur lui d’ensuite la ramener en nageant et de la hisser sur le rebord de la piscine. La pauvre devait être crevée et haletante et au bout d’un moment l’eau chloré, pour ceux qui n’en avait pas l’habitude tout du moins, pouvait imprimer un léger malaise qui se traduisait par un petit mal de tête lancinant.

Un sourire de guingois et il se glissa à côté de ses jambes, le coude sur le dit-rebord, le visage nonchalant sur sa paume, la contemplant tranquillement.

« S’va? tu t’es pas mal débrouillée. On fait ça plusieurs fois, des longueurs, tu rajoutes des exercices de respiration dans la vite quotidienne en prime et t’aura de la stamina à revendre, duchesse d'ici peu! »

Spoiler:

Quand on est dans l’eau, paisiblement immobile, les yeux fermé à écouter le silence autour, il est bien plus facile de ne penser à rien que si l’on se trouvait d’un un capharnaüm. Et il fallait se souvenir que la Principauté de Monaco se trouvant à côté de la mer, même si elle nageait avec beaucoup de difficulté, quand la jeune fille se trouvait dedans elle s’y sentait bien.

L’immobilité lui permettant de mieux retenir son souffle, lorsque ses poumons finirent par la brûler pour lui rappeler qu’elle avait besoin de respirer et que son professeur particulier la ramena doucement à la surface, elle apprit tout en récupérant son souffle qu’elle avait tenu près de 40 secondes. C’était déjà un bon score en soi, et sans rouvrir les yeux, la monégasque inspira et expira le plus doucement possible, malgré ses poumons brûlants et son cœur saccadé. Danemark répéta ainsi l’opération cinq fois. La dernière fois, elle crut ne pas tenir jusqu’au bout, épuisée, mais elle tint bon. Le jeune homme la ramena ensuite jusqu’au bord, sur lequel elle s’assit en inspirant et expirant rapidement, cherchant à se remplir d’air frais et à calmer la douleur dans ses poumons.

- S’va? Tu t’es pas mal débrouillée. On fait ça plusieurs fois, des longueurs, tu rajoutes des exercices de respiration dans la vie quotidienne en prime et t’aura de la stamina à revendre, duchesse d'ici peu!

Elle baissa ses yeux fatigués sur lui, tiltant sur le mot duchesse. Premièrement parce qu’elle était déjà duchesse – enfin, évidemment, de son propre point de vue – et deuxièmement, parce qu’elle avait l’impression que tous les garçons de niveau College qui l’appréciait l’appelaient ainsi.

- Je pense que… elle parlait entre deux souffles, je vais faire… une petite pause…

Elle inspira un grand coup pour expirer lentement en redressant la tête, les yeux fermé. Son cœur martelait contre son buste, comme s’il cherchait à se libérer. Elle devait le calmer avant de reprendre la leçon.

Une pause ? Oh nej. Nej, nej, nej. Elle avait déjà fait trop d’efforts. Ce n’avait même pas été au programme. Bon à vrai dire, Mathias n’avait pas de programme. Jamais. Il faisait toujours tout à l’arrache, sans réfléchir, à l’instinct. On perdurait l’esprit viking ou pas, n’est-ce pas?

Il lui fit non de la tête dans un sourire chafouin et se hissa hors de l’eau, s’asseyant à côté d’elle, les pieds dans l’eau.

« Je crois que c’est suffisant pour aujourd’hui.» un sourire « T’es morte là. Ça ira mieux la prochaine fois tu verras… puis la prochaine, puis la prochaine et après tu pourras plus t’en passer. Tu fais pas de la danse déjà ? Genre classique ? avec les tutus ?»

Il attendait en définitive un peu, qu’elle soit moins hors-service. Imaginez qu’il s’en aille et qu’elle glisse de fatigue dans l’eau ? qu’elle meurt ? elle deviendrait fantôme et le hanterait probablement pendant un sacré temps. Nej, prudence était mère de jaipasdefantomesàmesbasques.

« Ca va aller ? Tu vas te reposer et manger un truc. Une pomme.»

Non mais pour Mathias, les pommes c’étaient la réponse à tout. Il tenait ça de son père, fervent défenseur de la pomme partout et à tous les repas.

« …ou des macarons à la rose ! Viens on s’habille duchesse, enfin on prend une douche , on s’habille. Je vais envoyer un texto à Francis, et on va se prendre un gouter un vrai ! » Il a un sourire avenant et lui pince le bout du nez avant de se relever. « La douche chacun de notre côté hein! On est pas des sauvages ! »

Mathias décocha un clin d’œil et se mit à rire, frondeur, et tendit sa main pour que la junior la prenne pour se relever.

Voilà un programme qu’il était bon !

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A priori, Danemark voulait en rester là. A croire qu’elle faisait pitié à chercher son souffle comme ça. Il fit un signe négatif de tête et s’assit à ses côtés en gardant ses pieds dans l’eau.

- Je crois que c’est suffisant pour aujourd’hui. T’es morte là. Ça ira mieux la prochaine fois tu verras… puis la prochaine, puis la prochaine et après tu pourras plus t’en passer. Tu fais pas de la danse déjà ? Genre classique ? Avec les tutus ?

Elle tenta d’articuler « ballet », mais abandonna l’idée de placer un mot puisqu’elle avait besoin de reprendre sa respiration. Ça allait déjà mieux, mais son cœur ne battait pas encore à un rythme normal.

- Ca va aller ? Tu vas te reposer et manger un truc. Une pomme …ou des macarons à la rose ! Viens on s’habille duchesse, enfin on prend une douche , on s’habille. Je vais envoyer un texto à Francis, et on va se prendre un gouter un vrai ! La douche chacun de notre côté hein! On est pas des sauvages !

Elle ne le montra pas, mais les dernières phrases l’amusèrent. Et l’idée de manger des macarons made by France lui plut, aussi agrippa-t-elle sa main sa main avec toute sa force restante pour se relever en vitesse, histoire de goûter aux gourmandises le plus vite possible.

- Je suis trop bien élevée pour partager une douche avec un viking comme toi, plaça-t-elle non sans faire paraître un léger sourire sur les lèvres.

Et ils sortirent tous les deux.

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